Terrains ateliers
Communautés de Communes du Pays Bigouden Sud
Intercommunalité finistérienne de l’extrémité ouest de la Bretagne, la Communauté de communes du Pays Bigouden Sud comprend 11 communes littorales (sur 12 communes), dont 8 sont inscrites dans un Territoire à risques importants d’inondation (TRI) et couvertes par un Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) et un Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI).
De nombreuses interactions et échanges avec les gestionnaires et les élus de ce territoire ont été initiés dans de précédents projets de recherche sur les risques côtiers et la volonté de poursuivre les collaborations sont exprimées.
Ce territoire est constitué d’une plate-forme littorale granitique largement submergée et partiellement nettoyée de ses altérites par les transgressions du Quaternaire, qui ont construit une série de flèches et de cordons littoraux, parfois dunifiés. Cette topographie basse, constituée également parfois de polders gagnés par l’Homme au dépend de la mer, est dorénavant submersible lors de hauts niveaux atteints par la mer.
La position de ce territoire à proximité de ressources halieutiques et au croisement d’une importante route de commerce maritime historique a, de longue date, fixé des populations. L’occupation humaine est aujourd’hui renforcée par le tourisme et les activités balnéaires et résidentielles qui ont considérablement accru les enjeux exposés aux aléas littoraux. L’exploitation des milieux par l’extraction des sables jusqu’à une époque récente a renforcé les déficits sédimentaires côtiers naturels. Elle a contribué très largement à fragiliser le trait de côte naturellement exposé aux forces météo-marines énergétiques. En réponse aux menaces qui en ont résulté pour les enjeux, des défenses lourdes de tout type ont progressivement artificialisé le trait de côte.
Municipalité Régionale de Comté de La Matanie
La MRC de La Matanie, située sur la rive sud de l’estuaire maritime du Saint-Laurent, comprend 6 municipalités côtières particulièrement exposées à l’érosion et à la submersion côtière. Le zonage des marges en érosion côtière devrait être intégré prochainement au schéma d’aménagement et de développement. Lors d’un atelier réalisé en 2017, un besoin marqué d’outils d’identification de solutions d’adaptation s’était exprimé chez les acteurs de la MRC ; la co-construction de scénarios d’adaptation devrait y répondre.
La côte est en grande partie constituée de basses terrasses de plage pouvant reculer rapidement et être submergées à la faveur d’une tempête. Le stock sédimentaire peut néanmoins se reconstituer en quelques années, la plupart des côtes apparaissant relativement stables depuis les années 1930.
Cependant, depuis une vingtaine d’années, dans un contexte d’hivers plus doux, le rivage, moins protégé par la glace côtière, est davantage exposé aux tempêtes hivernales. Des côtes à falaises argileuses sont par ailleurs sujettes aux glissements de terrain, et des côtes basses rocheuses et une flèche sableuse sont aussi exposées à la submersion.
La rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent a connu un développement résidentiel important au cours du XXe siècle le long de la route côtière 132, seule voie d’importance de la MRC et porte d’entrée de la région touristique de la Gaspésie. Outre le réseau routier et les nombreuses habitations littorales, dont beaucoup sont protégées par des murs ou enrochements, les infrastructures portuaires, importantes pour l’économie locale, subissent aussi souvent l’assaut des vagues de tempêtes, ce qui occasionne des bris récurrents.
dans un contexte de changements climatiques en France et au Québec
2020-2024